À Dibaya, Dimbelenge et même à Kananga, plusieurs établissements scolaires tournaient au ralenti ces dernières semaines. Les violences entre les miliciens fidèles à Kamwina Nsapu, et les forces armées ont propagé la peur parmi les populations. Plusieurs parents ne voulaient plus prendre le risque d'envoyer leurs enfants à l'école.
Mais d'après Justin Milonga, vice-gouverneur du Kasaï-Central, cette angoisse est démesurée, et elle n'a plus de raison d'être : « Le vrai problème maintenant, c’est la psychose. Des attaques, je n’en vois plus tellement. Il y a quand même quelques cas de maladroits, mais des attaques il n’y en a plus ».
Situation pas maîtrisée
Des conclusions jugées bien trop hâtives par Daniel Ntumba. Il est membre de la société civile à Kananga. Ce week-end encore, des tirs auraient éclaté en plusieurs endroits, et les habitants craignent une nouvelle escalade de violences : « Il y a eu des tirs le week-end dans la commune de Kananga, dans la commune de Nganza aussi. Evidemment, la population est en train de craindre une attaque parce qu’on n’a pas maîtrisé la situation ».
Il y a un peu plus d'une semaine, le vice-gouverneur avait assuré que « toutes les voies de négociation » étaient en train d'être ouvertes avec les miliciens de Kamwina Nsapu.