Ali Darass a quitté la ville, mais est-il vraiment parti ? Difficile de savoir où il se trouve, vraisemblablement dans la zone. D'après plusieurs sources, ses hommes seraient encore nombreux à Bambari, armés dans leur concession, en civil quand ils sortent.
Dans son communiqué, l'UPC explique d'ailleurs qu'Ali Darass « suit de très près la situation sécuritaire et ne laissera jamais la ville de Bambari tomber dans le chaos ». Il se tient « prêt à intervenir ».
De son côté, la Minusca, qui tente de faire de Bambari une « ville sans groupes armés », demande aux anti-balaka de quitter la ville à leur tour. Le commandant de la zone est d'accord sur le principe, mais à condition qu'on lui trouve un point de chute pour lui et ses éléments.
Le but est de faire revenir l'autorité de l'Etat et de convaincre la coalition menée par le FPRC de Nourredine Adam de renoncer à attaquer Bambari, ce qui est loin d'être acquis. Mais pour une source bien informée, le risque c'est aussi de « rompre un certain équilibre » et, qui sait, de créer ce que l'on pourrait appeler « un appel d'air ». « La Minusca est là, répond son porte-parole Vladimir Monteiro. Nous avons renforcé notre dispositif pour éviter la guerre et épargner les populations civiles ».