Al-Sarraj était en compagnie de deux autres hauts responsables libyens lorsque des miliciens ont essayé de barrer la route à son convoi, dans le quartier d’Abou Slim. Ayant échoué, ils ont tiré sur les voitures blindées du cortège.
Le gouvernement libyen a tout d’abord essayé de minimiser l’affaire et a maintenu le silence durant un moment. Puis, son porte-parole, Achraf Thoulthi, a affirmé que « le convoi n’était pas la cible des tirs » qualifiés de « sporadiques ».
Plus tard, un communiqué du gouvernement a indiqué qu’al-Sarraj n’était pas directement visé par ces tirs effectués par un « groupe de hors la loi ». Selon ce communiqué, personne n’a été touché.
Toutefois, un autre communiqué diffusé, cette fois, par le Haut conseil de l’Etat dont le président était dans le convoi, indique que deux gardes faisant partie du cortège ont été touchés. Ils sont donnés pour morts par la presse libyenne.
Le Haut conseil de l’Etat accuse des éléments qui dépendent de Khaled al-Gouil, ex-Premier ministre du Gouvernement de salut national, d’être derrière cet incident. Ses forces campent effectivement dans le secteur des palais présidentiels, près de l’hôtel Riksos où les tirs ont eu lieu.
Al-Gouil avait mené, ces dernières semaines, des actes spectaculaires en occupant plusieurs ministères. Il est à la fois contre les autorités de Tripoli et celles de l'Est du pays.