RDC: la Monusco présente son rôle pour les élections, mais attend un calendrier

La force des Nations unies en RDC (Monusco) s'est expliquée sur son rôle et son aide logistique. Elle estime avoir rempli sa tâche en acheminant le matériel exigé par la Commission électorale et en fournissant quelque 150 experts. Mais elle attend toujours la publication du calendrier électoral pour débloquer les fonds prévus pour financer en partie ces élections.

Face aux critiques émanant même de certains responsables de la Commission électorale, la Monusco a expliqué qu'elle est en passe de remplir sa part du contrat, en transportant 1 800 sur 1 900 tonnes exigées par la Céni et en fournissant quelque 150 experts.

Quant au reste du soutien promis par la communauté internationale – près de 120 millions –, il faut toujours la publication d'un calendrier global. C'est ce qu'attend également le représentant spécial adjoint du secrétaire général de l'ONU, Mamadou Diallo.

« Je suis dans l'expectative. J'attends de voir ce que la Céni va faire, dit-il au micro de RFI. L'accord nous dit déjà clairement que ces élections législatives nationales, provinciales et présidentielle couplées vont avoir lieu en décembre 2017. Il faudrait simplement que cette option, si elle est retenue, soit spécifiquement communiquée et que sur cette base, la Céni – un organisme à caractère technique – puisse prendre cette échéance-là et faire la planification pour la rendre possible. »

Les Britanniques attendent également qu'un calendrier électoral soit publié

Voilà ce qu'a annoncé le ministre britannique pour l'Afrique, Tobias Ellwood, à l'issue d'une visite de quatre jours dans la capitale et à Goma dans l'est du pays. « L'argent est là, prêt à être dépensé mais la date des élections n'a pas été annnoncée. Dès que cette date sera annoncée l'argent viendra. Quand j'ai visité le pays en août dernier, il était très clair que Joseph Kabila retardait la tenue d'élections, car aucune opération d'enrôlement n'avait commencé.

Je suis très heureux de constater que cette fois, les machines sont en place pour réviser le fichier électoral, l'enrôlement en cours, pour que tout le monde, même les nouveaux majeurs puissent participer à ces élections, mais j'espère que cette tâche sera accomplie dans les prochains mois... Nous voulons voir des progrès. Joseph Kabila n'a aucun droit de retarder encore les élections et la constitution lui interdit de rester au pouvoir. Donc nous nous ne voulons plus de nouveaux retards... et nous espérons que l'accord du 31 décembre sera honoré ».

Tobias Ellwood a appelé le gouvernement éviter tout retard supplémentaire.

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