Au petit marché de fortune, à hauteur du passage à niveau à l’entrée de la gare centrale de Brazzaville, les commerçantes qui proposent des fruits ne reçoivent plus leurs produits comme avant, car le train ne les ravitaille plus.
« Tous les produits sont bloqués dans la zone de production, dénonce l'une d'elles. Que les autorités pensent à réparer la voie ferrée détruite pour que le train reprenne sa circulation ! Nous dépendons de la vente des produits transportés par le train. Avec ce commerce nous payons l'école de nos enfants ! Si le train demeure bloqué, qu'allons-nous devenir alors ? »
Selon les agents du chemin de fer Congo-Océan, au moins deux ponts ont été dynamités sur la voie ferrée dans le Pool depuis le 1er novembre dernier. Depuis lors, le train ne relie plus Pointe-Noire et Brazzaville. Leur situation sociale est difficile : « Aujourd'hui, nous en tant qu'agents du chemin de fer, nous n’avons pas de salaire et nous souffrons », dit l'un d'eux.
« Tout est freiné ! Il n’y a plus de recettes ! Ça au moins, on peut le comprendre ! Une entreprise, n’importe quelle entreprise, lorsqu’elle ne tourne plus, elle va vers le déclin. C’est même la faillite qui peut être prononcée ! Mais il faut que le chemin de fer reprenne son activité », réclame un autre.
Autre conséquence de l’arrêt du trafic ferroviaire : le gaz butane se fait rare à Brazzaville. Des travaux auraient été engagés sur la voie ferrée, mais la reprise du trafic se fait encore attendre.
A (RE)LIRE → Congo-Brazzaville: que fuient les populations du Pool?