Les syndicalistes avaient déjà été condamnés à un mois de prison avec sursis en janvier. Après plusieurs ultimatums les appelant à mettre fin au mouvement, la juge Hellen Wasilwa a finalement ordonné leur incarcération pour une durée de 30 jours lundi soir.
Elle a donné raison au gouvernement kényan qui considère le mouvement illégal car il aurait commencé alors que des négociations salariales étaient déjà en cours. Les médecins réclament une augmentation de salaire de 300%, en vertu d'un accord signé avec le gouvernement en 2013 et qui n'a jamais été appliqué, assurent-ils.
Leur mouvement a reçu beaucoup de soutiens de la part des Kényans, en particulier sur Twitter. Ils y dénoncent un gouvernement corrompu qui néglige la santé de ses citoyens. Mais depuis deux mois, le pays connaît une vraie crise sanitaire. Beaucoup de malades se voient refuser des soins, faute de personnel dans les hôpitaux publics.
La Commission des droits de l'homme kényane, qui joue le rôle de médiateur entre le gouvernement et les syndicats, a assuré lundi soir que les négociations allaient continuer et que 90% des désaccords avaient été réglés. Les syndicats ont quant à eux déclaré suspendre toute négociation tant que leurs collègues ne seraient pas libérés.