David Maranata est considéré comme le chef spirituel historique de la secte Corps du Christ. Le gouverneur du Nord-Kivu, Julien Paluku, se félicite de son arrestation. Elle devrait permettre selon lui de mettre fin aux agissements du mouvement : « C’est un coup que l’armée a pu réaliser. » Julian Paluku s'est aussi réjoui : « Nous allons avoir beaucoup d’informations à partir de ce monsieur pour permettre de remonter la filière, de connaître les financiers, et de les démanteler. »
A l'origine, les Maï Maï Corps du Christ promettaient à la population de les débarrasser des Forces démocratiques alliées (ADF), un autre groupe armé de la région. Mais au fil du temps, le mouvement a développé des revendications politiques. Pour Ely Karuvusa, vice-président de la société civile de Butembo, cela montre bien que David Maranata n'était en fait qu'un « exécutant » : « Nous saluons cette arrestation, mais nous restons un peu sur notre soif. »
La secte a un nouveau chef
« Il faudra qu’on aille plus loin [et] chercher de vrais cerveaux commanditaires parce qu'un tel groupe ne doit pas résister, il ne doit pas avoir autant de motivations. On suppose qu’il y a des sous-lieutenants politiques à l’intérieur. » Et Ely Karuvusa de demander au gouvernement congolais, pour « soulager la population » de « trouver le cerveau commanditaire de ce groupe armé ».
De son côté, Omar Kavoat, du centre d'étude Cepadho demande à ce que David Maranata soit déféré devant une cours militaire, afin que « lui et ses complices répondent de leurs actes. »
La société civile souhaite également l'arrestation d'un autre chef rebelle, Bwambale Kakolele, un ancien officier des Forces armées de RDC (FARDC), autrefois en prison militaire à Kinsahsa et dont on ignore comment il a pu s'échapper. Bwambale Kakoele s'est récemment auto-proclamé chef des Maï Maï Corps du Christ, semant une certaine confusion.