A partir du 21 février, la Micega comptera 500 militaires. Ces soldats viennent pour l'essentiel du Sénégal, du Nigeria et du Ghana. Leur mandat consiste notamment à assurer la sécurité du président, de son gouvernement et des institutions.
L'un des points sensibles de cette mission, c'est de rétablir « la confiance entre les nouvelles autorités et les forces de défense », selon les termes employés dans un communiqué de la Micega. Car l'idée, explique une source militaire, c'est notamment d'assurer une reconversion pour les hommes armés, loyaux à l'ancien président Yahya Jammeh, actuellement stationnés à Kanilaï, son village natal. « Cela représente l'équivalent d'une garnison », précise cette source. « La Micega, conclut-elle, espère que ces hommes pourront intégrer l'armée régulière gambienne. »
Difficile, selon plusieurs observateurs, de résoudre cette question. Car il faut en même temps, trancher sur la nature des « Junglers », cette milice d'élite formée de toutes pièces par Yahya Jammeh. Ce groupe armé est soupçonné d'avoir commis des actes de violences, sous les ordres de l'ancien président. Pendant des années, ces hommes ont eu un traitement privilégié. Tout récemment, quatre responsables de cette milice ont été arrêtés au Sénégal.