Une solution pacifique et la reconnaissance des frontières internationales du Sahara occidental. Voilà ce que Brahim Ghali, le chef du Polisario, attend de l'arrivée du Maroc dans les rangs de l'Union africaine. Pourtant, il estime que toutes les options restent ouvertes, y compris celle de la reprise de la lutte armée.
Brahim Ghali espère une relance des négociations via l'ONU, mais il estime que les 26 dernières années ont réduit la confiance des habitants, dont de nombreux réfugiés, envers les Nations unies. Pour lui, au-delà de l'ONU, c'est surtout la France, à travers son droit de véto au Conseil de sécurité, qui empêche l'évolution du dossier.
« Délégitimer le Sahara occidental »
Ce dimanche 5 février, le ministre marocain des Affaires étrangères assure de son côté que le Maroc ne reconnaitra jamais la République sahraouie et que le royaume continuera à se mobiliser « pour délégitimer le Sahara occidental auprès des pays qui reconnaissent son indépendance ».
Il y a une semaine, le Maroc a réintégré les rangs de l'Union africaine. Le pays avait quitté l'organisation en 1984, lors de la reconnaissance de l'Etat du Sahara occidental. Même si l'existence de l'ancienne colonie espagnole fait partie des statuts de l'Union africaine et que le Maroc a ratifié ces statuts, le bras de fer est donc loin d'être terminé.
A (RE)VOIR → [Chronologie] Maroc-Afrique, trente-deux ans de brouille