Dans un rapport, l'ONG de défense de l'environnement écrit que près de 400 000 hectares de forêt ont été distribués à deux organisations dirigées par des hommes proches du pouvoir.
Autre problème pointé par Greenpeace : la RDC touche de fortes subventions de la part de l'Initiative pour la forêt d'Afrique centrale (CAFI), un groupe de bailleurs de fonds censé veiller à la préservation de ces espaces. « Le gouvernement congolais est en train de bénéficier d’un fonds pour la protection de ses forêts de la part de CAFI, explique à RFI Irène Wabiwa Betoko, responsable de la campagne Forêt en zone Afrique chez Greenpeace. Le gouvernement congolais a obtenu la première tranche à la hauteur de 40 millions de dollars pour la protection des forêts. Et donc d’un côté, il y a le gouvernement congolais qui fait tout pour obtenir des sommes pour la protection de ses forêts ».
Mais de l'autre il y a des gens proches du gouvernement qui procèdent à l'octroi illégal de concessions forestières, dénonce Irène Wabiwa. « Voilà pourquoi nous avons demandé à CAFI de pouvoir suspendre leur programme jusqu’à qu’il y a une étude approfondie des activités qu’ils sont en train de mener sur le terrain et procéder aussi à une action juridique, une action de justice qui pourra rétablir les responsabilités de toutes les personnes qui sont impliquées dans cette affaire. »
Irène Wabiwa et Greenpeace appellent le CAFI à ne plus verser d'argent tant que le gouvernement congolais n'aura pas clarifié sa position.
► Le rapport de Greenpeace sur les violations du moratoire sur l'attribution de nouvelles concessions forestières (juillet 2016)
► la campagne de Greenpeace pour la protection de la forêt du bassin du Congo