Le Quai d’Orsay confirme ce retour sans plus de précision. Aucun commentaire officiel côté congolais. Le seul à parler à l’heure actuelle, c’est Frédéric Boyenga lui-même. L’opposant refuse de dire où il était détenu et dans quelles conditions. Il raconte seulement le déroulé de sa libération.
On lui avait rendu son portable depuis janvier et c’est ce portable qui aurait permis à l’Agence nationale des renseignements (ANR) de découvrir son lieu de détention. Frédéric Boyenga remercie d’ailleurs l’ANR, l’ambassade de France, le Quai d’Orsay et même François Hollande pour sa libération.
Du côté de son parti, on rappelle les accusations formulées par l’UNIR-MN contre la garde républicaine et l’ancien vice-premier ministre de l’Intérieur Evariste Boshab. On rappelle aussi qu’une plainte a été déposée en France. « C’est un montage », estime de son côté un haut responsable congolais, considérant que l’opposant n’a pas fourni de détails convaincants sur qui le détenait, ni même sur qui l’a libéré.
C’est vrai qu’il y a encore beaucoup de zones d’ombre dans ce récit. Pourquoi ne pas avoir téléphoné pour donner le lieu de sa détention s’il avait un portable depuis janvier ? Comment expliquer ce silence alors qu’il a quitté le territoire congolais ? Le parti de Frederic Boyenga assure que son président fera toute la lumière sur cette affaire en temps et en heure.