Du côté de la CMA, on explique ne plus pouvoir cautionner l'absence de résultats. « Dix-huit mois d'accord de paix, des recommandations jamais appliquées, c'est assez », affirme Redouane Ag Mohamed Ali, un des porte-parole des ex-rebelles.
De son côté, le représentant spécial de l'ONU, Mahamat Saleh Annadif a prévenu, la politique de la chaise vide ne règlera pas les problèmes : « Nous avons fait le constat que malheureusement nos frères de la CMA ne sont pas présents dans la salle avec nous, ou du moins en totalité. Nous leur lançons un appel pour leur dire tout simplement que la politique de la chaise vide n’a jamais été payante et qu’il est extrêmement important qu’ils reviennent. Il n’y a pas meilleur cadre pour poser leurs problèmes au niveau du comité de suivi. Et on va trouver des solutions à leurs problèmes ».
Réunion de crise
La chaine vide ne règle peut-être pas les problèmes, mais elle aboutit tout de même à une réunion de crise l'après-midi même au siège de l'ONU à Bamako. Une réunion où cette fois-ci la CMA s'est déplacée pour discuter de l'organisation d'une autre réunion, « de haut niveau » cette fois-ci.
Pour les ex-rebelles, il faut rediscuter d'un chronogramme pour installer les autorités intérimaires, notamment en prolongeant leur mandat. Une réunion qui devrait avoir lieu mi-février, en présence des signataires de l'accord de paix.