Les évêques membres de la Cenco, accompagnés de leur porte-parole, l’abbé Donatien Nshole, ont été les premiers à sortir de la salle, suivis des délégués des différentes composantes. Mais, contrairement aux habitudes, les uns et les autres étaient curieusement peu bavards sur le déroulement des discussions qui ont duré toute la nuit. Pas un seul mot en direction des nombreux journalistes qui ont veillé sur place.
En aparté, un délégué confie que « la majorité présidentielle ne veut pas que la Cenco joue un rôle quelconque au sein du Comité national de suivi des accords ». Autrement dit, le rôle des évêques devra s’arrêter après la mise en application de l’Accord du 31 décembre 2016. « C’est le plus grand blocage actuellement », explique cette même source.
L’Eglise catholique entend pourtant continuer avec la médiation jusqu’à la fin de la transition, entendez jusqu’aux élections.
A l’exception de la majorité présidentielle, ce statut de la Cenco est accepté par toutes les parties qui prennent part aux présentes négociations. Les évêques ont décidé d’aller en parler, ce samedi même, avec le président Kabila, autorité morale de la majorité, avant la reprise des travaux et la signature de l’arrangement particulier prévus pour ce samedi soir.