Rééquilibrer la balance commerciale déficitaire, amorcer la reprise du tourisme en crise depuis deux ans suite à l’épidémie de fièvre Ebola, réduire le niveau d’endettement du pays supérieur à 100%… Ce sont les défis à relever pour Adama Barrow.
Mais avant de s’atteler à construire les bases d’une économie solide, le nouveau président devra d’abord rétablir un climat politico-social apaisé dans un pays qui vient de connaître deux décennies de pouvoir autocratique.
L’établissement d’un Etat de droit lui sera d’ailleurs nécessaire pour attirer les investisseurs et les donateurs, puisque la Gambie compte chaque année sur les aides bilatérales et multilatérales pour boucler son budget.
Quelles sont les ressources à disposition ?
Si la Gambie renferme en effet peu de minerais, le pays vit principalement de l’agriculture. L’arachide occupe 50% des terres cultivées, puis viennent le sésame et des cultures vivrières comme le riz, le mil, le sorgho, le maïs, le manioc et quelques fruits et légumes. Cette agriculture traditionnelle et de subsistance représente 23% du PIB.
Les Gambiens vivent également de l’élevage, de la pêche et du tourisme. Mais après des années d’un pouvoir déroutant, l’élection d’Adama Barrow pourrait être accompagnée d’un regain d’activité.
Selon les Nations unies, 60% des Gambiens vivent dans une « pauvreté multiforme ». Sur les deux millions d’habitants, environ 400 000 vivent avec moins d'un euro (soit 656 francs CFA) par jour.
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