Après une déconvenue en novembre 2016 via Nairobi, c'est par Bruxelles et une autre compagnie aérienne que Thomas Nahimana comptait rentrer dans son pays afin de se présenter à la présidentielle. Mais ce lundi matin, le scénario se répète : alors que l'opposant s'apprête à embarquer à bord d'un vol de Brussels Airlines, des employés de la compagnie aérienne viennent à sa rencontre.
Ils lui présentent une lettre signée de la Direction générale de l'immigration rwandaise demandant à toute compagnie desservant Kigali de ne pas le prendre comme passager. Thomas Nahimana détenteur d'un passeport français doté d'un visa de tourisme assure qu'aucune explication à ce refoulement ne lui a été donnée, comme cela a été le cas en novembre à Nairobi avec Kenya Airways.
Ce n'est que plus tard dans la soirée que l'immigration rwandaise s'est finalement justifiée. Dans un communiqué, elle assure que Thomas Nahimana est le « bienvenu au Rwanda », mais lui reproche notamment de ne pas l'avoir informé de sa double nationalité et d'être en possession d'un passeport rwandais expiré. Expiré, car selon l'opposant, l'ambassade du Rwanda en France n'a jamais donné suite à sa demande de renouvellement.