Chaque jour de retard est un manque à gagner pour la réalisation de cet objectif, à savoir l’organisation des élections dans l’année, souligne l’abbé Nsholé. Pour ce qui est du Conseil national de suivi, toujours les mêmes divergences : la majorité et le Front pour le respect de la Constitution, mené par le MLC de Jean-Pierre Bemba, se battent pour la première vice-présidence, la présidence étant attribuée à l’opposant historique Etienne Tshisekedi. Toujours pas de compromis sur la répartition des sièges au sein de cette nouvelle institution censée faire respecter l’accord.
Pour la composition du nouveau gouvernement, toujours pas d’accord sur la désignation du Premier ministre. Le rassemblement veut proposer un seul nom. La majorité veut que le président Kabila ait le choix parmi au moins cinq candidats. Pas de compromis non plus sur la répartition des postes ministériels
Concernant les mesures de décrispation, la Cenco parle de la réouverture de deux médias sur la quinzaine dont RFI qui aurait déjà dû être rouvert et de la libération de quelques prisonniers politiques, sur les quelques 325 dont le sort doit être réglé. Quelques avancées dans l’adoption du chronogramme. Malgré toutes ces difficultés, l’adoption de l’arrangement particulier est prévue pour au plus tard le 28 janvier, d’ici la fin de la semaine, l’installation du comité de suivi au plus tard le 15 février et la publication d’un calendrier global des élections au plus tard au 15 avril.
Joint par RFI, le vice-président de la conférence épiscopale, l’archevêque Fridolin Ambongo, estime que les acteurs politiques sont en train de perdre de vue l’objectif de ces négociations, à savoir l’organisation des élections d’ici à la fin de l’année. Ils usent la patience du peuple et visiblement aussi celle des Evêques.