Au coeur du désaccord entre la compagnie et ses employés : une prime de bonne séparation que les salariés ont réclamée après 56 ans de présence de Shell au Gabon. La compagnie n'a pas voulu céder aux pressions des agents, mais face à la détermination des employés qui menaçaient de bloquer la moitié de la production pétrolière du pays, Shell a cédé. Un accord a finalement été trouvé.
Shell a quasiment négocié la corde au cou. Tous les travailleurs ont fait bloc derrière la grève. Ils avaient déjà décidé de réduire la production de moitié et menaçaient de tout couper. Shell qui ne voulait pas vendre une entreprise à l'arrêt a finalement cédé.
Prime de 16 à 25 mois de salaire
Les salariés ont obtenu la prime de bonne séparation qu'ils réclamaient. Le travailleur le moins ancien percevra 16 mois de salaire et les plus anciens 25 mois. Les pétroliers ont aussi coiffé le gouvernement qui ne percevra aucun impôt sur cette prime.
Shell sera probablement rachetée par le fonds d'investissement américain Carlyle. L'accord oblige la nouvelle société de reprendre tous les 400 salariés de Shell avec leurs acquis. Elle n'aura pas le droit de compresser les effectifs durant les 5 premières années pour des raisons économiques.
Dernier point de l'accord : aucun gréviste ne doit être inquiété. Satisfait, le personnel a repris le travail samedi. Le nuage noir qui planait sur l'économie gabonaise a été dissipé.