Décès du général Kodji au Cameroun: «Je suis le combat contre Boko Haram»

Au Cameroun, le président Paul Biya instruit une enquête pour faire la lumière sur le crash de l’hélicoptère militaire, au soir du dimanche 22 janvier. Le drame a fait quatre morts dont le général de brigade Jacob Kodji, le patron des Forces de Défense camerounaises, dans l'Extrême-Nord du pays. Il était aussi au commandement des troupes dans l'offensive contre les rebelles de Boko Haram. Sa disparition a provoqué une onde de choc au sein de la troupe.

Au sujet du général de brigade, Jacob Kodji, ses camarades d’armes rapportent le souvenir d’un militaire au sens de l’engagement sans égal.

« Il se plaisait à dire : je ne combat pas contre Boko Haram ; je suis le combat contre Boko Haram », témoignent-ils.

Autant dire qu’avec sa disparition, le Cameroun perd l’élément central de son dispositif opérationnel dans la région. Le général Koji est le premier officier de ce rang qui décède dans des opérations militaires depuis le déclenchement de la guerre contre Boko Haram. Il était le tout premier commandant de la 4e région militaire interarmées, de création récente et toute dédiée à l’offensive contre la pieuvre terroriste.

Sa mort prouve qu’il y a une onde de choc au sein des Forces de défense camerounaises. Ses hommes évoquent le souvenir d’un chef intègre et déterminé.

Eric Benjamin Lamère, journaliste et spécialiste des Forces de défense camerounaises, estime que sa disparition va avoir un sévère impact psychologique sur les troupes. Cependant, ajoute-t-il, sur le plan structurel et opérationnel, rien ne devrait changer et son remplacement devrait intervenir assez vite.

Par voie de communiqué, le ministre de la Communication a indiqué que le chef de l’Etat, Paul Biya, a instruit une enquête pour élucider les causes du crash par lequel le drame est survenu.

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