L’un des cinq territoires touchés par ce conflit, c’est celui de Manono. Son administrateur dénonce ce manque d’assistance et prévoit une réunion avec les partenaires, cette semaine, notamment pour identifier un site pour réunir tous ces déplacés.
« On le voit bien. Dans le territoire de Manono, nous avons toujours les évènements qui se répètent à maintes reprises. Alors, les déplacés sont vraiment partout, dans les écoles ou dans les églises. Mais ce que nous regrettons, c’est que nous ne savons pas comment les enfants vont pouvoir récupérer les matières », a expliqué à RFI, Pierre Mukamba, administrateur de Manono.
Il n’y aura donc pas de rentrée des classes pour les enfants de Manono. Il y a, par ailleurs, une pression démographique telle que les prix s’envolent. Il y a urgence à intervenir.
Du côté du Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), on se justifie par le manque de moyens.
« Nous sommes confrontés à une réduction de plus en plus forte des budgets qui fait que, actuellement, au moment où je vous parle, nous n’avons pas la possibilité de pouvoir, ne serait-ce qu’identifier les personnes, c’est-à-dire faire leur enregistrement avec des données fiables qui puissent permettre à tous les acteurs d’intervenir, selon leur demande d’intervention », a souligné, à RFI Guening Massama Kiliouto, chargé de protection pour le Grand Katanga.
L’autre difficulté - et non des moindres - c’est le problème d’accès humanitaire lié à l’insécurité, mais aussi à la mise en cause des humanitaires eux-mêmes, accusés, tour à tour, de soutenir les Pygmées ou les Lubas, ce qui complique toute intervention.