23h55 à l’aéroport de Dakar, cinq minutes avant la fin du mandat de Yahya Jammeh, l’avion de la présidence mauritanienne se pose sur le tarmac. Mohamed Ould Abdel Aziz, arrive tout juste de Banjul où il tentait de négocier le départ de Jammeh.
Le chef de l’Etat mauritanien est accueilli par le président Macky Sall. Les deux hommes s’entretiennent au salon d’honneur. Quinze minutes plus tard, le tout nouveau président gambien, qui vient de tweeter « une nouvelle ère débute en Gambie », les rejoint.
Les trois hommes discutent près d’1h30. Aucune déclaration n’est faite à la sortie. Pourquoi cette étape à Dakar ? Mohamed Ould Abdel Aziz a-t-il débriefé sa négociation avec Yahya Jammeh, est-il venu avec de nouvelles propositions ? Impossible de le dire pour le moment car rien n’a fuité.
Sur le front militaire, des troupes de la Cédéao, des soldats sénégalais et nigérians, sont positionnés le long de la frontière, « prêts à intervenir » a expliqué mercredi en fin d’après-midi le porte-parole de l’armée du Sénégal. Mais aucun mouvement de troupes n’a été observé cette nuit.
La question du mandat, sésame obligatoire pour lancer une opération militaire, se pose. Vue la situation, Yahya Jammeh campe sur ses positions. C’est le blocage, le statu quo à Banjul.
L’investiture d’Adama Barrow prévue ce jeudi ne pourra visiblement pas se tenir dans la capitale gambienne. Selon différentes sources, notamment la télévision nationale, cette cérémonie pourrait se tenir cette après-midi dans la capitale sénégalaise. Mais rien n’est confirmé.
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