Une petite phrase qui est perçue comme un soutien implicite à Nkosazana Dlamini-Zuma, alors qu'il y a tout juste trois jours la Ligue des femmes de l'ANC lui apportait son soutien officiel.
La compétition va être rude entre les deux candidats déclarés à la succession de Jacob Zuma, d'un côté Dlamini-Zuma, de l'autre le vice-président Cyril Ramaphosa, d'autant plus que le parti est profondément divisé. Selon plusieurs analystes politiques, le chef de l'Etat cherche à influencer l'élection de son successeur pour s'assurer un allié. Mais il pourrait accentuer les tensions selon l'analyste Daniel Silke : « Le président Zuma va devoir faire très attention dans les mois qui viennent à être le plus neutre possible dans une bataille de succession qui pourrait devenir très compliquée. S'il devait montrer un certain favoritisme, encore plus que ce qu'il semble le faire aujourd'hui, il pourrait accentuer encore plus le factionnalisme qui existe déjà dans le parti. »
Les élections pour élire le président de l'ANC ne sont qu'en décembre et il pourrait encore y avoir d'autres candidats, d'autant plus que selon Silke le soutien du chef de l'Etat n'est pas forcément un atout au vu des scandales dans lesquels il est embourbé.