C'est le bureau suisse de l'organisation qui prend l'affaire en mains car c'est là que se trouve le siège de WWF. L'association britannique Survival International estime qu'en finançant les activités de ce que l'on appelle les éco-gardes, chargés de lutter contre le braconnage, WWF participe indirectement aux exactions qu'ils commettent.
« Ces gardes sont employés par le gouvernement camerounais, explique Michael Hurran de Survival International, mais ils sont en partie financés par WWF, ils sont souvent transportés dans des véhicules de WWF, parfois avec des chauffeurs de WWF, de l'essence de WWF. L'ONG est aussi responsable de ce qui se passe car elle est l'un des partenaires clefs du gouvernement sur le terrain. »
Selon Survival International, les Baka sont régulièrement battus, victimes de raids nocturnes de ces éco-gardes et de militaires camerounais. Frederic Kwame Kuma, de WWF, assure qu'il prend ces accusations au sérieux : « Nous n'excusons bien sûr aucun abus et nous prenons au sérieux toutes ces allégations. Nous sommes prêts à faire tout ce qui sera nécessaire pour que les violations des droits de l'homme cessent et que les Baka soient respectés. »
WWF assure travailler en étroite collaboration avec les Baka et dit espérer que la médiation de l'OCDE permettra de mettre en lumière les conditions de vie de cette communauté pygmée au Cameroun.