« Les violations des droits de l'homme » restent « généralisées » en RDC, selon les experts de l’ONU. Dans le territoire de Beni notamment, les massacres de civils se sont poursuivis « sans relâche », peut-on lire dans le rapport. Certains de ces massacres sont attribués aux rebelles ougandais des ADF qui poursuivent leur recrutement et dont « de nombreux chefs déjà identifiés », notent les experts, « sont toujours en liberté ».
Même constat pour les FDRL. La plupart des hauts responsables du groupe d'ex-rebelles hutus rwandais visés par des sanctions continuent de jouer un rôle influent dans le mouvement, expliquent les experts, même si le groupe est « grandement affaibli » suite à des opérations militaires menées contre eux mais surtout à une scission en interne. Les FDLR auraient donc perdu la moitié de leurs effectifs et leur aire d'influence se limiterait désormais « au territoire de Rutshuru ». Mais, de cette scission, est né un nouveau mouvement baptisé CNRD.
Toujours selon les experts, l'or reste le minerai le plus utilisé pour financer les « éléments armés » et autres « réseaux criminels » actifs dans l'est de la RDC. Les auteurs du rapport se félicitent de voir qu'en septembre 2016, les autorités ont ouvert des enquêtes contre des officiers de l'armée congolaise « impliqués dans l'exploitation illégale de l'or », mais ils déplorent qu'aucune poursuite n’ait finalement été engagée, au risque « de perpétuer le cycle de l'impunité ».