Finalement, depuis une dizaine de jours, les négociateurs discutaient sur des virgules ou des formulations. Sans compter les remises en question de points déjà discutés, ce qui avait le don d’exaspérer les évêques et la communauté internationale. Et pour cause : le texte signé hier n’a finalement que peu bougé.
« Les détails sont importants », ne cessaient de répéter les participants. La menace de l’Eglise catholique de mettre fin à sa mission de bons offices et la peur de devenir le responsable d’un échec ont sans doute joué en faveur de la signature. Si cet accord est un véritable compromis, il est en revanche loin de vider toutes les questions. Dès la semaine prochaine, de nouvelles discussions vont débuter, selon la conférence épiscopale, pour tomber d’accord sur un « arrangement particulier ».
Des questions qui fâchent...
Ce dernier devrait fixer les modalités précises de partage du pouvoir au niveau des gouvernements nationaux et provinciaux et celles du fonctionnement du comité de suivi présenté comme une institution clef. Et surtout l’indispensable chronogramme de mise en application de l’accord, avec la question qui fâchait encore ces dernières heures : déterminer la date de nomination du Premier ministre issu des rangs du Rassemblement de l’opposition.
« Ce n’est donc pas une fin, ce n’est qu’un début », a dit en substance le nonce apostolique. L’émissaire du Vatican voit dans cet accord un cadre juridique qui ne mettra pas fin aux disputes puisqu’il « va falloir encore travailler », prévient Monseigneur Montemayor. Car de la réussite de cet accord dépend la crédibilité de la RDC vis-à-vis de ses partenaires, alors que le pays traverse une crise économique sans précédent et que les bailleurs menacent de suspendre leur coopération.
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