Les négociations ont été suspendues tard dans la soirée mardi. Elles devaient reprendre ce mercredi matin. Il y a une réelle volonté d'arriver à un consensus, déclare-t-on de part et d'autre. Mais certains termes de la résolution proposée par le Parlement européen posent toujours problème. « Les pays ACP considèrent qu'ils n'ont pas le moyen de vérifier certaines des affirmations présentes dans le texte », déclarait-on mardi soir côté gabonais.
La proposition de résolution pointe un processus électoral non transparent aux résultats douteux. Et demande un nouveau décompte des voix qui comprend, selon la délégation de l'Union européenne, une comparaison des procès-verbaux de la Cénap, la Commission électorale, et de l'opposition pour la province du Haut-Ogooué.
Les représentants gabonais, eux, sont clairs : « Pour nous, les élections sont passées, il faut avancer et respecter la Constitution », disent-ils.
Les députés européens ont en tout cas fait de nombreuses concessions ces derniers jours, confie une source qui assiste aux débats. Si un consensus n'est pas trouvé, le projet de résolution commune soumise au vote risque d'être abandonné au profit d'une résolution portée par seulement une partie des députés, avec un poids diminué.