Avec notre correspondante à New York, Marie Bourreau
Ban Ki-moon lui-même est monté au créneau dans une tribune publiée vendredi dans l’hebdomadaire Newsweek. Il accuse les dirigeants sud-soudanais d’avoir trahi leur peuple et demande au conseil de sécurité de prendre des mesures fortes telles que des sanctions ciblées ou un embargo sur les armes.
Il n’aura pas été entendu. Après des mois de négociations engagées par les Américains, le conseil n’a pas été capable de se mettre d’accord du fait de l’opposition de la Russie, de la Chine, du Venezuela et des membres africains du conseil. La résolution votée dans la douleur vendredi ne fait que menacer les fauteurs de troubles de sanctions.
La mission de l’ONU au Soudan du Sud est l’exemple même des contradictions du maintien de la paix, note un expert de l’ONU : « Il n’y a pas de paix à maintenir mais une guerre civile dans laquelle les casques bleus sont démunis. Et cela encore plus sans embargo sur les armes.»
Reste que « le problème n’est pas tellement la résolution mais les moyens et la volonté d’agir sur le terrain » estime encore une spécialiste pour qui les casques bleus seront toujours en minorité face à un risque de génocide.