Selon un compte rendu publié par Amnesty international Wanep ou encore l'ONG Rasalao dans certaines circonscriptions de Côte d'Ivoire, les tensions entre candidats sont palpables.
Actes d'intimidations ou menaces verbales le plus souvent et parfois on passe du geste à la parole contre les équipes de campagnes adverse. Ainsi, à Bingerville un candidat RHDP a été empêché de tenir meeting ; à Abobo, des femmes ont été agressées à l'arme blanche par des jeunes après un meeting ; à Daoukro et Adiaké, des QG ont essuyé des tirs ; à Cocody, les militants d'une candidate indépendante ont été blessés à l'arme blanche, affirment ces ONG.
Pour Sylvere Koffi, président du Rasalao, ces dérapages sont inquiétants : « Ce n'est pas normal du tout, et justement, c'est ce que nous déplorons et nous l'avons mentionné dans notre rapport. C'est même pour cela que nous sensibilisons les populations. Nous encourageons à rejeter la violence comme moyen d'expression, et les actions de sensibilisation que nous avons entreprises dans l'ensemble des localités à porté ce message : vous n'êtes pas d'accord, vous ne faites pas ou alors vous allez voter contre, mais vous ne cassez pas, vous ne sortez pas d'armes, vous ne tuez pas, vous ne blessez pas. C'est justement une atteinte au jeu démocratique. »
Un réseau d'ONG comme Peace Côte d'Ivoire, le Wanep et Amnesty International regrette ces débordements parfois violents.
Si les forces de police et de gendarmerie ont été renforcées dans les sites les plus sensibles de cette élection, les ONG appellent l'ensemble des populations à respecter les droits les plus élémentaires des candidats et des électeurs ivoiriens.