La reprise est fixée à 17 h ce vendredi 16 décembre. D'ici là, les évêques vont rencontrer le président Kabila. Ils devraient notamment lui présenter une liste de sept personnalités dont l'opposition réclame la libération. D'une manière plus générale, la Conférence des évêques, la Cenco, semble préparer un plan de sortie de crise.
Après leur entretien avec le chef de l'Etat, les évêques se rendront ensuite chez l'opposant Etienne Tshisekedi, qu'ils ont déjà vu jeudi dans la soirée. C’est un nouvel effort donc de la Cenco pour essayer de débloquer la situation, car il faut bien reconnaître que pour l'instant, ce dialogue n'a pas donné grand-chose.
Le principal blocage, c'est l'avenir de Joseph Kabila. L'opposition souhaite qu'il quitte son poste dès lundi, date de la fin de son second mandat, mais la majorité répète que la Cour constitutionnelle l'a autorisé à rester en fonction jusqu'à l'élection d'un nouveau président.
Différend sur la date des élections
Autre problème : que se passera-t-il quand le scrutin sera enfin organisé ? Les opposants exigent des garanties et notamment la promesse que Joseph Kabila ne sera pas candidat. Pour rappel, la Constitution prévoit deux mandats maximum. Or jusqu'à présent, le pouvoir refuse de s'engager formellement sur ce point.
Le calendrier électoral fait également toujours débat. L’opposition réclame un scrutin au cours de l'année 2017 alors que l'accord politique signé par la majorité et une partie des opposants donne un délai beaucoup plus long, pas avant avril 2018.
Pas plus d'avancées dans la commission appelée Décrispation. L'opposition n'a pas obtenu d'engagement concernant la libération des prisonniers politiques et la fin des poursuites judiciaires contre les opposants.