Baptisé « budget de la reprise et de la croissance », le budget 2017 s'élève à plus de 24 milliards de dollars (soit 22,7 milliards d’euros). 20% de plus qu'en 2016, un record. Avec comme objectif : sortir le pays de la récession née de la chute du prix du baril de pétrole.
Pour relancer la croissance, Muhammadu Buhari et son administration misent sur les dépenses publiques. Relancer ou initier de grands travaux d'infrastructures comme ceux de nouveaux terminaux dans les quatre principaux aéroports du pays ou l'autoroute Abuja-Kaduna. Le secteur de l'électricité qui a fait l'objet d'un audit en 2016 se voit consacrer une grande part de ces investissements.
Des investissements publics qui augmentent de 30 % par rapport à 2016. Parce que la stabilité est un facteur clé de la reprise, selon Buhari, 440 millions de dollars (418 millions d’euros) seront investis dans la défense pour soutenir « le courageux sacrifice de l'armée » face aux jihadistes.
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Basé sur un baril à 42,5 dollars, une reprise attendue de la production pétrolière à 2,2 millions de barils par jour et un taux de change d’un dollar pour 305 nairas, ce projet de budget suscite des doutes car année après année, les projections collent de moins en moins aux performances réelles du pays.
Il doit en tout cas être voté par le Parlement avant d'être transformé en loi de finances par le gouvernement. Un processus qui peut durer plusieurs mois.