Le nouveau gouvernement se compose de 37 membres, dont seulement quatre femmes. La plupart sont des dissidents du PAIGC, du parti de la Rénovation sociale, la première force de l'opposition qui se taille la part du lion et de deux autres petites formations, le parti de la Convergence démocratique et l'Union patriotique guinéenne.
Au total, on compte 24 ministres et 13 secrétaires d’Etat. Une équipe jugée pléthorique par plusieurs observateurs. La Guinée-Bissau, en crise politique profonde, vit sous perfusion de l’aide financière internationale.
La plupart des ministres étaient déjà membres du gouvernement dissout de Baciro Dja. C’est le cas de Botché Candé, maintenu au ministère de l’Intérieur et d'Eduardo da Costa Sanha à la Défense.
Deux nouveaux noms
Deux nouvelles figures cependant, João Alage Mamadu Fadia, directeur du bureau local de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest, entré avec un autre cadre de cette même institution, Felicidade Soares Correia de Brito Abelha au Trésor public.
La diplomatie a été confiée à un ancien Premier ministre et ancien président de l’Assemblée nationale, Jorge Malú, du Parti de la Rénovation sociale. Deux leaders de l’opposition font également leur entrée dans cette nouvelle équipe. Il s’agit de Victor Luís Pinto Fernbandes Mandinga au Commerce et de Fernando Vaz au Tourisme.
Quatre femmes, toutes des secrétaires d’Etat, figurent dans le gouvernement. Parmi elles : Elisabete Yala, l’épouse de l’ancien président Kumba Yala à l’Enseignement supérieur. Le nouveau gouvernement prend fonction immédiatement, après une brève cérémonie.