A Accra, la Commission électorale a des allures de forteresse : des camions à eau et des blindés sont postés à l’entrée, les policiers de faction sont armés de lanceurs de grenades lacrymogènes. La Commission est attaquée de toute part depuis l’élection présidentielle de mercredi.
La dernière fois, en 2012, elle avait annoncé les résultats de la présidentielle en moins de 48 heures. Cette fois-ci, cela risque d’être bien plus long. Bon nombre d’électeurs trouvent que le dépouillement prend trop de temps : « Oui, c’est très lent », commente l'un d'eux.
Le site Web de la Commission, qui aurait pu permettre de communiquer des résultats partiels, fonctionne à moitié.
Sur Twitter, jeudi matin, la Commission assurait que son site avait été attaqué par des pirates. Mais ce tweet a été supprimé par la suite. Cela laisse penser que le problème était de nature technique, et non pas d’origine malveillante.
La présidente de la Commission assure que sa priorité est de communiquer des résultats fiables. Tant pis si cela prend du temps.