Ils étaient plusieurs milliers d’enseignants contractuels de la région de Niamey à marcher pour réclamer leurs arriérés de salaire. A l’appel des deux structures syndicales, ils sont sortis massivement. L'un d'eux, Issaka Abdou, s'exclame : « Nous sommes des enseignants. Il y a d’autres qui accumulent quatre mois d’arriérés de pécule. »
Plusieurs grèves perlées ont bloqué l’école nigérienne depuis la rentrée d’octobre. Ce premier trimestre est presque perdu, selon Aite Amaivi Mariama : « Vraiment, nous déplorons ça. Le trimestre est parti comme ça. Si jamais ce gouvernement ne cherche pas un terrain d’entente entre nous, c’est fort difficile de ne pas [envisager] une année blanche au Niger. »
« Le gouvernement s’engage à payer »
Au ministère de l’Education nationale, on se dit prêt à négocier. Le paiement des pécules débutera la semaine prochaine. Le ministre Daouda Mamadou Marthé assure : « Le gouvernement s’engage à payer là où il y a encore les arriérés du mois de septembre et du mois d’octobre. Au plus tard, à la fin du mois de décembre, nous allons payer novembre et décembre de manière à ce que, au plus tard le 8 janvier, on ne parle plus de retard de paiement. »
Premiers à enfoncer le clou avant les négociations, les enseignants contractuels entament une grève de 72 heures à compter de ce mercredi.