Adjudant Hugues Rakotomanana est maître-chien pisteur. Il y a tout juste deux mois ses chiens et lui ont aidé à trouver deux suspects dans une affaire de viol et de meurtre à Andramasina, au nord-est de la capitale.
« C'était une fille de 13 ans, elle était handicapée mentale, raconte-t-il. C'est à partir des vêtements de la fille et de traces de pas sur le sable au bord de la rive que les chiens ont commencé à pister. Ils ont reniflé et se sont dirigés directement vers deux personnes qui aidaient dans les recherches. Tout cela devant les journalistes de la télévision nationale malgache. Après une enquête approfondie, ils ont avoué. »
La compagnie cynophile est composée d'une vingtaine de chiens et d'une trentaine de maîtres-chiens, spécialisés dans la recherche de personnes disparues essentiellement. La gendarmerie tente de former les chiens à la recherche de drogue ou d'explosifs, mais les moyens manquent.
« Il nous manque tout. Nous sommes là en train de chercher des partenariats pour la réhabilitation totale. La niche des chiens, là, a été créée en 1973 et n’a jamais changé. On aura besoin aussi des malinois ou des bergers allemands », témoigne le lieutenant Joelinahary Rijasoa Ratsimba, commandant du centre de reproduction de formation et de dressage canin.
En début d'année prochaine, certains chiens vont également être formés à la recherche de tortues pour aider à lutter contre un trafic qui sévit sur la Grande Ile, depuis plusieurs années.