Cette audience de mercredi n’aura pas duré plus d’une heure. Constatant l’absence de Simone Gbagbo et de ses avocats dans le box des accusés, le juge Bouaki Kouadio, à peine étonné, a déclaré qu’un huissier de justice devrait signifier à l’ex-première dame sa citation à comparaître ce jeudi dans le cadre de ce procès pour crime contre l’humanité. Faute de quoi, si Simone Gbagbo et ses avocats persistent dans leur refus de se présenter, des avocats d’office seront désignés et le procès se poursuivra sans elle, a déclaré Ali Yeo le procureur général.
Une situation rocambolesque dans un procès en assise qui fait suite à des échanges très tendus mardi 29 novembre entre les différentes parties. Des échanges houleux liés au rejet par la cour des demandes de la défense qui exige la comparution des nombreuses personnalités liées à la crise post-électorale, comme l'actuel président de l'Assemblée nationale Guillaume Soro, l'ancien Premier ministre Jeannot Kouadio Ahoussou, ou encore l'ex-chef de l'armée, le général Philippe Mangou.
Comme il apparaît peu probable que ces personnes se présentent devant le tribunal, le procès devrait se poursuivre dans une configuration pour le moins inhabituelle. Un procès que la Cour pénale internationale à La Haye doit observer avec une certaine perplexité.