De notre correspondant à Ouagadougou,
C’est une équipe de 15 personnes sur 10 pays, avec des spécialistes en agriculture. Au départ, Agribusiness TV était juste une section faiblement alimentée d’un blog spécialisé sur l’agriculture, que le promoteur Inoussa Maiga animait depuis 2013. L’idée était de partager des contenus positifs sur le secteur agricole. Puis elle a évolué vers la création d'un média à part entière. Mais le fondement, c’était surtout le constat que les jeunes n’étaient pas du tout attirés par l’agriculture, perçu comme un métier dévalorisant.
Concernant le choix des sujets à couvrir, le premier critère est l’âge de l’entrepreneur. Celui-ci ne doit pas dépasser 40 ans. Ensuite, l’équipe de rédaction cherche à savoir ce qui fait la différence entre lui et les autres producteurs de son domaine d’activité. L’équipe essaie de diversifier les zones de tournage et les domaines d’activité. Mais de plus en plus de producteurs contactent la rédaction après avoir visionné les vidéos déjà disponibles sur la Toile, pour présenter leurs expériences aux autres.
Avec les difficultés de connexion, Agribusiness doit trouver d'autres canaux
Pour suivre les reportages, il faut télécharger l’application mobile disponible gratuitement sur Google Play et l'App Store. Les vidéos peuvent également être vues sur le site web de cette webtélé, sa chaîne YouTube ou sa page Facebook. C’est dire qu’à ce stade, toutes les vidéos sont accessibles uniquement en ligne. Après sept mois d’existence, Agribusiness TV totalise déjà plus d’un million de visiteurs.
Compte tenu des difficultés de connexion à Internet, de futurs projets sont en cours. Les membres de l'équipe d’Agribusiness TV travaillent actuellement sur la conception d’un format magazine mensuel, qui sera diffusé sur des chaînes de télévision nationales publiques ou privées. Ils envisagent aussi expérimenter la production et la diffusion de vidéos 100 % mobile. Tous les reportages seront filmés, montés et diffusés avec le téléphone portable.
→ À relire : Transformer les ressources agricoles en Afrique, une priorité réaffirmée