Des partis islamistes jusqu'aux délégations locales du syndicat officiel l'UGTA, des acteurs aux intérêts très différents dénoncent tous un projet de loi injuste. Par cette réforme, les autorités veulent mettre fin à la possibilité de partir en retraite anticipée, un choix privilégié par la moitié des fonctionnaires aujourd'hui.
Argument du gouvernement : la caisse des retraites va faire faillite, il faut donc que les salariés restent en poste et cotisent plus longtemps. Le ministre du Travail a répété dimanche 27 novembre que l'Etat se souciait de garantir le droit à la retraite des générations suivantes. Réponse des opposants : les mesures d'austérité ne doivent pas être compensées par les travailleurs.
La semaine dernière, la nouvelle loi de finances, une loi d'austérité, a été adoptée par le Parlement. Après les augmentations des prix de l'énergie, l'augmentation des taxes, l'arrêt de chantiers d'hôpitaux ou de raccordement de gaz, et avec une inflation importante, la réforme des retraites est pour les syndicats un effort supplémentaire que l'on demande, encore, aux familles les plus modestes.