C’est en 1977 qu’avait été dénoncée la présence sur le sol de l’ex-Zaïre des combattants cubains installés en Angola. Ils avaient accompagné les ex-gendarmes katangais dans l’invasion d’une partie de la riche province du Katanga. Ces instructeurs cubains encadraient les anciens militaires de la sécession katangaise qui s’étaient réfugiés en Angola, et qui étaient revenus avec la ferme détermination de défaire le régime Mobutu.
En 1978, les ex-gendarmes katangais récidivent, cette fois en investissant la ville minière de Kolwezi. Toutes les deux fois, le bloc de l’Ouest intervient à travers une coalition des pays pro-occidentaux. Le Maroc, le Tchad, le Sénégal, l’Ouganda pour la première occupation du territoire, avec des parachutistes français lors de la deuxième agression. La crise affecta sérieusement les relations diplomatiques entre l’ex-Zaïre et Cuba. Des diplomates cubains furent également expulsés pour subversion et espionnage.
En 1997, le lumumbiste Laurent-Désiré Kabila devient président de la République. Il n’a pas oublié que des Cubains avec Che Guevara avaient séjourné dans son maquis de Hewa Bora, au Sud-Kivu.
Les relations diplomatiques se renforcent. Et c’est en étant à Cuba que Laurent-Désiré Kabila apprend que ses alliés étrangers dans l’AFDL préparent un coup d’Etat contre lui. Il interrompt son séjour, revient au pays et demande aux soldats rwandais, ougandais et autres de quitter le territoire de la RDC.
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