Burkina Faso: les négociations sont bloquées, la grogne sociale se poursuit

Au Burkina Faso, c'est toujours le statu quo sur le front social. Les agents des impôts et du domaine, le personnel de la santé sont en grève. Tous les hôpitaux du pays sont paralysés, sans le service minimum. Malgré le renfort des forces armées, la situation reste critique pour les malades. Gouvernement et syndicats se sont rencontrés mercredi 23 novembre durant une partie de la journée, mais les deux parties se sont séparées dos à dos. La trêve sociale demandée par le président Roch Marc Christian Kaboré semble ne pas être entendue par les travailleurs.

Pour les organisations syndicales, aucune trêve sociale n'est possible si le gouvernement ne prend pas « à bras le corps » leurs revendications. Le gouvernement réduit toutes les revendications à des questions salariales, dénonce Bassolma Bazié, le secrétaire général de la Confédération générale du travail au Burkina (CGT-B). « Quand on ramène tout à des questions salariales, souligne-t-il, cela peut entraîner des confrontations sociales ». « Nous ne voulons plus d'un jeu de dupes », poursuit-il.

Le dialogue n'est pour autant pas rompu. Gouvernement et syndicats étaient autour de la table de discussion. Les deux parties se sont séparées sans aucun accord pour apaiser le climat social. Les négociations ont buté sur les conditions de la réquisition de certains agents de santé et l'absence de service minimum dans les hôpitaux.

Selon Bassolma Bazié, de nouvelles négociations ne pourront commencer que si le gouvernement respecte « la parole donnée » et que les discussions se déroulent dans la « sincérité et la franchise ».

Les tentatives de RFI pour joindre un membre du gouvernement sont restées vaines.

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