Pour les organisations syndicales, aucune trêve sociale n'est possible si le gouvernement ne prend pas « à bras le corps » leurs revendications. Le gouvernement réduit toutes les revendications à des questions salariales, dénonce Bassolma Bazié, le secrétaire général de la Confédération générale du travail au Burkina (CGT-B). « Quand on ramène tout à des questions salariales, souligne-t-il, cela peut entraîner des confrontations sociales ». « Nous ne voulons plus d'un jeu de dupes », poursuit-il.
Le dialogue n'est pour autant pas rompu. Gouvernement et syndicats étaient autour de la table de discussion. Les deux parties se sont séparées sans aucun accord pour apaiser le climat social. Les négociations ont buté sur les conditions de la réquisition de certains agents de santé et l'absence de service minimum dans les hôpitaux.
Selon Bassolma Bazié, de nouvelles négociations ne pourront commencer que si le gouvernement respecte « la parole donnée » et que les discussions se déroulent dans la « sincérité et la franchise ».
Les tentatives de RFI pour joindre un membre du gouvernement sont restées vaines.