Municipales au Mali: une campagne qui est loin d’avoir mobilisé la population

La campagne électorale pour les élections municipales de ce dimanche 20 novembre a pris fin vendredi à minuit au Mali, une campagne qui n'a pas mobilisé les foules.

Atone, morose, ou encore terne, les qualificatifs sont nombreux pour décrire l'ambiance qui a prévalu au cours de la campagne électorale. Pas grand monde donc, pas de grands meetings à Bamako et surtout à l'intérieur du pays.

Pour certains, le cœur n'y était simplement pas, un ras-le-bol d’électeurs face à des politiciens qui promettent monts et merveilles, sans suite.

Mais dans des localités, de présumés jihadistes ont menacé de s'attaquer à quiconque voulant faire campagne. Djigiba Kéita, de l’opposition malienne, témoigne : dans son fief du Macina, situé environ à 300 km au nord de Bamako, une commune s'appelle Souleye. Des jihadistes ont envoyé un message clair : pas d'autorisation d'afficher des portraits de candidats aux municipales. Dans le grand Nord aussi, des zones étaient également difficiles à fréquenter à cause de l'insécurité.

Le peu d'engouement pour ces élections à des endroits s'explique aussi par le boycott annoncé de groupes armés de la CMA qui interdisent les élections dans des localités dont ils ont le contrôle. Un bémol quand même : des groupes armés de la même CMA se sont désolidarisés de cette décision, et ont félicité le gouvernement pour l'organisation du scrutin.

Le ministère de l'Administration territoriale, de son côté, affirme que tout est fin prêt. La mission de l'ONU au Mali a notamment aidé pour l’acheminement du matériel électoral.

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