David Mahhobo nie connaître le trafiquant en question. Il s'agit d'un homme d'affaires chinois propriétaire d'un salon de massages à une cinquantaine de kilomètres du célèbre parc national Kruger.
Dans un reportage en caméra cachée, l'homme est vu mettant en contact l'équipe de journalistes avec un vendeur de corne de rhinocéros. Puis, il se vante de bien connaître Mahlobo, qui aurait régulièrement fréquenté son établissement avant de devenir ministre. Et pour preuve, il sort plusieurs photos, dont une sur laquelle il pose avec le ministre en question. Pressé par les journalistes, il explique que le ministre ne fait pas d'affaires, qu'il s'agit de sa femme, sans préciser la nature de ces affaires.
Le ministre avoue avoir fréquenté le salon quand il travaillait pour le gouvernement local de la région, mais ajoute qu'il ne s'agit pas d'un crime. « Si vous écoutez le reportage, cet homme n'a jamais dit que nous étions amis, mais il dit qu'il me connaît. Comment me connaît-il ? J'ai visité son salon de beauté, est-ce un crime ? Je ne suis pas au-dessus de la loi, qu'il enquête et si je suis lié à des activités criminelles, je suis prêt à en subir les conséquences », assure-t-il.
Le ministre a demandé à ce qu'une enquête soit ouverte sur les activités illégales de cet homme d'affaires. Mais l'opposition a déjà demandé sa suspension en attendant les résultats de l'enquête. Ajoutant qu'il n'est pas possible pour le ministre de l'Intérieur et de la Sécurité de lutter contre le crime organisé s'il est lui-même en contact avec certains de leurs membres.
Plus de mille rhinocéros sont tués chaque année en Afrique du Sud, la plupart dans le célèbre parc Kruger.