Karim Wade est cette semaine en Une de Jeune Afrique. Et ce sont ses proches qui l’affirment, après cinq mois de silence : le fils de l’ex-président a bénéficié d’un passeport diplomatique pour quitter le Sénégal. Nos confrères de l’hebdomadaire racontent que ce passeport a été fabriqué par un « agent du ministère des Affaires étrangères équipé d’une imposante valise métallique », au sein même de la prison de Rebeuss, une heure environ avant sa libération.
L’Etat a toujours réfuté tout accord pour aboutir à cette libération. « Ce sont des spéculations fondées sur une fiction », explique dans Jeune Afrique le ministre conseiller de Macky Sall, El Hadj Hamidou Kassé. Mais Jeune Afrique évoque un « protocole Doha » négocié durant de longues semaines par le procureur général du Qatar, qui est ensuite lui-même venu chercher Karim Wade à Dakar en jet privé.
Les proches de Karim Wade cités dans Jeune Afrique racontent que l’ex-ministre « du ciel et de la terre » a refusé de signer une demande de grâce au président Macky Sall, mais qu’il a accepté deux choses en échange de sa libération : « s’éloigner du Sénégal et s’abstenir provisoirement de toute expression publique ». Des affirmations qui vont sans aucun doute relancer la bataille politique entre la majorité et le Parti démocratique sénégalais.