Depuis l’instauration de l’état d’urgence il y a un mois, 11 607 Ethiopiens ont été placés en détention. Jusqu’ici les autorités éthiopiennes ne reconnaissaient que 2 500 arrestations. Le chiffre montre l’ampleur de la reprise en main après les semaines de violences qui ont fait trembler le régime.
Ces arrestations se concentrent dans les régions Oromo et Ahmara là où la contestation est la plus forte, ainsi que dans la capitale Addis Abeba. Les autorités ont également publié une longue liste des motifs de détention qui va du saccage de bâtiments à l’érection de barrages sur les routes, en passant par les mouvements de grèves, interdits sous l’état d’urgence.
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Le gouvernement éthiopien a aussi indiqué il y a une dizaine de jours avoir libéré quelque 2 000 personnes arrêtées lors de manifestations antigouvernementales, après avoir fait l’objet de séances d'« éducation » et de « conseils ».