La liste des revendications des fonctionnaires ivoiriens est longue, mais c’est la réforme des retraites qui cristallise le mécontentement. L’âge de la retraite est en effet passé de 55 à 60, voire 65 ans et, selon les responsables du mouvement, les pensions ont été réduites de 30%, voire 50% pour certaines catégories.
Mais face à eux, le gouvernement lui rappelle les améliorations dont bénéficient les fonctionnaires. Bloqué depuis plus de 20 ans, leur avancement a par exemple repris. L’incompréhension semble ainsi profonde. « Ce qui est surprenant, explique Kandia Camara, la ministre de l’Education nationale, c’est que cette mesure a été prise depuis 2012 et tout le monde voit comment le processus de la retraite est en train de s’améliorer, à la satisfaction des retraités. Donc, nous demandons aux fonctionnaires en général, mais en particulier aux enseignants, de se remettre au travail. »
Face à une grève qu’elle estime illégale, la ministre prévient : si le mouvement se poursuit, le gouvernement fermera les écoles et suspendra les salaires. Mais les syndicats des enseignants se félicitent eux d’une grève largement suivie. « Nous avons décidé de reconduire notre grève lundi », confie Mesmin Comoé, le leader du syndicat enseignant Midd.