La Tunisie fait face à un grand déficit public et cherche par tous les moyens à sortir de cette difficile période de transition économique. D'où l'importance « stratégique » qu'elle accorde à cette visite de Paris qui précède l'organisation à la fin de ce mois de novembre, d'une rencontre internationale sur l'investissement à Tunis.
Cette conférence baptisée « Tunisia 2020 », sera au cœur d’entretiens menés par Youssef Chahed à Paris où il sera notamment question de convertir une partie de la dette tunisienne en projets de développement en Tunisie.
Le septième Premier ministre tunisien depuis la révolution de 2011, vise à attirer le maximum d'investisseurs étrangers pour lancer une centaine de grands projets dans le pays. Près de la moitié de ces projets concerne l’infrastructure et Chahed voudrait vendre à Paris ce qu’il appelle l’« exception tunisienne ». Une enveloppe globale de 20 milliards d'euros sera consacrée à ces projets par l'Etat tunisien, mais aussi par des fonds privés.
D'autres volets de coopérations sécuritaires et politiques sont au programme des rencontres, mais face à l'urgence économique du cas tunisien, ces volets n’acquièrent plus qu’une valeur symbolique.
A (re) lire → Tunisie: le nouveau Premier ministre veut s'attaquer à l'économie en crise