A New York, Michaëlle Jean vient de s’exprimer devant le Conseil de sécurité des Nations unies. La secrétaire générale de la Francophonie s’est dite « préoccupée » par la coupure du signal de RFI et le brouillage de Radio Okapi en République démocratique du Congo : « Ceci est inquiétant et ceci est à éviter au nom de la liberté de la presse et de la liberté d’expression », a-t-elle déclaré. Ces perturbations ont commencé dans la nuit de vendredi à samedi 5 novembre alors qu’était prévu ce même jour à Kinshasa un rassemblement de l’opposition, interdit par les autorités. RFI reste accessible sur les ondes courtes, via son site internet et les applications mobiles.
Une première devant les Nations unies
Cette prise de parole devant l’ONU est une première pour un secrétaire général de l'Organisation internationale de la Francophonie (OIF). Michaëlle Jean a pris part au débat sur les opérations de maintien de la paix pour dénoncer les attaques perpétrées contre des casques bleus et souligner la nécessité d’adapter ces opérations aux nouvelles formes de menaces.
L’occasion de condamner toutes les agressions contre des troupes onusiennes : « Nous sommes heurtés par les attaques récurrentes menées contre les casques bleus au Mali. Je veux aussi condamner toute autre forme de violence perpétrée contre les casques bleus, comme celles qui se sont produites en République centrafricaine, dans le cadre de protestation contre la Minusca. Cela est inacceptable ».
Plus de la moitié des opérations de maintien de la paix sont mobilisées dans l’espace francophone. En effet, 55 Etats membres et observateurs de l’OIF sont engagés dans ces opérations, mais la Francophonie, selon Michaëlle Jean, doit apporter plus qu’une réponse sécuritaire : « L’approche sécuritaire est nécessaire, mais non suffisante. Nous devons aussi répondre à la détermination des attaques que nous subissons, par la détermination de la contre-attaque, en déclenchant toutes nos armes de construction massive ». Parmi ces armes : l’Education, la formation, la création d’emploi, mais aussi le respect des droits et des libertés.
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