C'est sous la pluie que s'est ouvert ce matin ce rendez-vous international, signe de bon augure au Maroc, alors que le pays connaît une sécheresse inhabituelle, signe du réchauffement climatique selon certains.
Vélos en accès libre, éclairage public à l’énergie solaire, mosquées labélisées « vert »... Marrakech en l’espace de quelques mois s’est transformée en chantre de l’économie d’énergie, une ville verte qui s’est équipée entre autres d'une vingtaine de bus municipaux fonctionnant à l’électricité, mis en service pour un marché de près de 600 millions d’euros.
Marrakech a dû, conformément aux exigences des Nations unies, faire de cet événement un rendez-vous ne générant aucune énergie carbone. Mais la volonté affichée est allée plus loin, faire de Marrakech une ville vitrine, moderne et co-responsable, porteuse d’un message clair. Une métropole d’un pays en développement capable de mobiliser les dernières technologies en faveur de la protection de l’environnement. Une ville qui entend faire de la lutte contre le changement climatique un levier de développement.
Mais de leur côté les internautes s’amusent de cet élan écolo, déplorant parfois qu’il faille un évènement comme la COP22 pour que les efforts de modernisation soient déployés au Maroc. Des efforts qui devraient, lit-on sur les réseaux sociaux, être d’avantage dirigés vers un meilleur accès, à l’éducation, à l’emploi ou encore à la santé. Ainsi, pendant les manifestations de protestation qui ont suivi la mort dramatique, le 28 octobre, du jeune vendeur de poissons Mouhcine Fikri pouvait-on lire sur certaines pancartes : « Bienvenue à la COP22, ici on broie les gens ».
Un dispositif de sécurité hors normes a été mis en place pour accueillir la réunion. Plus de 20 000 membres des forces de l’ordre supplémentaires ont été dépêchés pour l’occasion à Marrakech d'autant que plus de trente chefs d'Etat participeront à ce rendez-vous.
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