Le lieu avait été choisi avec soin : pour sa première apparition publique après une semaine agitée, le président Jacob Zuma s'est rendu dans la petite ville de Dumbe, située dans sa province du KwaZulu-Natal. Dans cette municipalité que l'ANC a conquise pour la première fois lors des municipales d'août, Jacob Zuma s'en est pris à l'opposition et à la société civile, accusée d'employer contre lui des tactiques dignes de l'apartheid.
« Je n'ai pas peur de la prison, j'y ai déjà passé suffisamment de temps », a lancé le président sud-africain sur un ton de défi. « Ils pensent qu'ils peuvent intimider l'ANC en se rendant devant la justice, mais nous ne serons pas intimidés », a-t-il poursuivi. « Même si je suis arrêté aujourd'hui, je connais ça ».
Au-delà du rapport de l'ex-médiatrice de la République publié cette semaine, Jacob Zuma faisait également référence aux 783 charges de corruptions qui pèsent toujours contre lui. Pour le président sud-africain, qui en appelle « à la volonté de la majorité », la démocratie ne se joue pas devant une cour de justice.
De son côté, l'opposition a déjà prévu de déposer une nouvelle motion de défiance contre Jacob Zuma la semaine prochaine.