Les partis de l'opposition rassemblés au sein du Front du refus avaient appelé au boycott du scrutin référendaire. Un mot d'ordre qui a été suivi selon leurs estimations au regard de ce qu'ils qualifient de « désert électoral » relatif à la mobilisation des Ivoiriens le jour du référendum.
Pour eux, il est donc évident qu'il y a eu trucage. Une affirmation que rejette le pouvoir. « Si vous pensez qu’on a triché, pourquoi on se serait arrêté à 42% (de participation). Il y a des circonscriptions à 15%, à 20% (de participation). Si on voulait tricher, pourquoi on aurait laissé ces circonscriptions-là à 15% ou 17% », argue Bruno Koné, porte-parole du gouvernement.
→ A (RE)LIRE : Côte d'Ivoire: les points clés du projet de Constitution
Selon Mamadou Koulibaly président du Lider, cette nouvelle Constitution ne rencontre pas l'adhésion nécessaire pour remplacer celle de 2000. Il interpelle le président Alassane Ouattara. « S’il trouve que la Constitution de 2000 n’était pas assez consensuelle avec 56% de votants, comment peut-il nous amener à accepter une Constitution en 2016 avec 42% de votants ? Le peuple l’a désavoué, c’est à lui d’en tirer les conséquences », estime-t-il.
D'autres échéances électorales sont annoncées, notamment les législatives qui se tiendront le 18 décembre 2016. L'opposition, qui envisage de participer à ces élections, ne compte pas le faire sous cette nouvelle Constitution.