Dans un communiqué, le Congrès national africain (ANC), le parti au pouvoir, se félicite du rapport de la médiatrice de la République. Ajoutant qu'il constitue une base de travail pour discuter des accusations de mainmises sur l'Etat et d'en tirer les conséquences.
Une réaction discrète qui peut sembler a minima. Mais selon l'analyste politique Tinyiko Maluleke, ce communiqué, même s'il est sobre, constitue un changement de ton de la part du parti. « Peut-être ont-ils pris conscience de l'ampleur du problème dans lequel ils sont, que la survie même de leur mouvement est menacée. Et c'est peut-être pour cela qu'on sent un changement de ton. Ils nomment directement le président de l'ANC comme étant au centre de ce rapport. Et il est clair qu'il chercher à s'adresser directement à lui. Maintenant la question est quelle est la faction au sein de l'ANC qui va l'emporter, car il y a plusieurs ANC », rappelle-t-il.
→ A (RE)ECOUTER : Afrique du Sud / Guptagate : Zuma au pied du mur ?
En effet, le mouvement est profondément divisé sur son soutien au président Jacob Zuma. Jusqu'à présent la faction pro-Zuma semblait l'emporter.
Mais cette semaine, plusieurs hauts cadres du parti sont sortis de leur silence, et pas des moindres. Le secrétaire général de l'ANC qui a appelé le chef de l'Etat à agir selon sa conscience. Ainsi que le chef de file de l'ANC au Parlement qui a appelé à sa démission.
Des actes isolés, mais qui selon l'analyste politique Maluleke indiquent que le chef de l'Etat a perdu le contrôle d'une partie du mouvement.