Après trois heures de discours, les adhérents de la Conasysed, le plus grand syndicat de l’Education nationale, ont voté à main levée pour une grève sans service minimum.
Simon Ndong Edzo, délégué général du syndicat, explique les raisons de la colère : « Nous demandons l’organisation du concours interne [d’entrée à l’Ecole normale supérieur (ENS)]. Nous demandons que les effectifs pléthoriques soient abolis dans toute la République gabonaise. Ils nous doivent des rappels, des soldes, [il y a] les omissions de la PIP [Prime d’incitation à la performance]. Les enseignants du pré-primaire n’ont pas tous des postes budgétaires. Plus de 6 000 sont encore sans postes budgétaires, y compris même au secondaire. »
Le ministre de l’Education nationale, Florentin Moussavou, prend acte de cette décision, mais rappelle que son ministère compte 23 syndicats : « Il faut que lundi 31 octobre, les écoles soient ouvertes. J’appelle donc tous les enseignants du Gabon, tous les personnels administratifs à être présents dans les écoles lundi matin. »
La rentrée scolaire devait avoir lieu le 3 octobre. A cause du climat post-électoral tendu, elle a été repoussée au 17, puis au 31 octobre. Les élèves et leurs parents redoutent déjà une année blanche.